La quintessence, c’est l’essence, la justesse du mot.
Le juste mot relève certes du vocabulaire précis, de la maitrise de la grammaire, mais encore d’une forme d’empathie. Avant de prononcer mon intervention, je réfléchis à ce que mes mots sous-entendent, la façon dont ils vont être perçus et parfois un silence vaut mille mots.
Le juste mot fait appel à l’affect de votre interlocuteur. En effet, les mots sont parfois mal perçus, l’interlocuteur réagit et ce n’est pourtant pas ce que vous cherchiez.
Certaines expressions nous desservent ou nous font perdre notre crédibilité. Nous avons tous des mots qui:
- nous touchent,
- nous plaisent
- nous blessent,
- qui fâchent
- nous galvanisent,
- nous attristent
- nous égayent
- des mots jubilatoires
- des mots qui racontent
On parle alors des mots:
- d’amour,
- insultants,
- vides de sens
- les mots en trop,
- qui nous élèvent,
- nous fortifient,
- nous façonnent,
- nous trahissent
- nous gouvernent,
- nous délivrent
- nous dépassent
…
Chaque mot est imprégné d’une signification personnelle qui explique la perception que l’on en a et la réaction qu’il suscite chez l’interlocuteur.
On peut faire vibrer l’auditeur comme le lecteur en utilisant des verbes forts, le lexique sensoriel, des synonymes de qualité, certains termes sont d’ailleurs des déclencheurs émotionnels, mais il ne faut pas en abuser sous peine de paraitre trop racoleur!
On y ajoute la maitrise de la nuance, la connaissance lexicale, les subtilités linguistique.
Et pour conclure, la voix, le sens de la posture, et de la personnalité de l’orateur pour comprendre qu’un bon message est constitué du juste mot.